Dans plusieurs coins du monde, de l’Asie à l’Afrique en passant par l’Amérique du Sud, une vague de jeunesse déferle dans les rues. Ce sont les 18-30 ans, nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, qui refusent de rester spectateurs. La Génération Z descend dans la rue, mobilisée par les réseaux sociaux, pour dénoncer les inégalités et la déconnexion des élites.
Cette semaine à Madagascar, leur énergie et leur détermination ont fait tomber le président Andry Rajoelina, contraint de fuir après des semaines de manifestations pacifiques mais massives. Même si la transition du pouvoir s’est faite par la force des militaires, ceux-ci ont reconnu le poids politique de ces jeunes :Un Premier ministre de consensus sera choisi “en concertation avec la Gen Z”. Une première victoire pour cette génération qui veut prendre son destin en main. Source:https://www.britannica.com/event/2025-Nepalese-Gen-Z-Protests
Mais Madagascar n’est pas un cas isolé. De l’Indonésie au Népal, du Pérou au Maroc, la jeunesse s’organise et s’exprime avec la même force. Au Népal, les jeunes ont fait plier le Premier ministre, qui a été contraint de démissionner après que la police ait ouvert le feu sur des manifestants réclamant la fin de la corruption et le rétablissement des réseaux sociaux. Au Maroc, la mort tragique de huit femmes venues accoucher dans un hôpital d’Agadir a déclenché des manifestations massives, dénonçant les défaillances du système de santé public. À Madagascar, la colère est née des coupures d’eau et d’électricité, symboles d’un pays dont les richesses naturelles ne profitent pas au peuple. Source https://www.theguardian.com/world/2025/oct/17/gen-z-victory-young-protesters-toppled-madagascar-leader
Ces mouvements ont des causes différentes, mais ils partagent un contexte commun : des pays du Sud global marqués par l’histoire coloniale et post-coloniale, où la jeunesse représente un quart de la population, où l’éducation et l’urbanisation progressent, et où les élites politiques apparaissent souvent corrompues et hors du monde réel.Source: https://www.theguardian.com/world/2025/oct/17/gen-z-victory-young-protesters-toppled-madagascar-leader
Ce qui distingue la Génération Z, c’est son sens aigu de la justice et de l’authenticité. Ces jeunes ne veulent plus seulement de changements politiques superficiels ; ils veulent une société cohérente, équitable, transparente. “Ils comparent, jugent, voient tout, parce qu’ils vivent avec les réseaux sociaux, toujours connectés”, note Élodie Gentina, spécialiste de la Gen Z.
Et c’est justement sur ces plateformes que tout a commencé. Au Népal, Instagram et TikTok ont révélé le luxe ostentatoire des enfants des dirigeants politiques. Des hashtags comme #NepoKids ont mis en lumière le contraste brutal entre la vie du peuple et celle des privilégiés. Les vidéos circulent, la colère monte, et les jeunes descendent dans la rue avec une conviction : ils ne laisseront plus les élites décider à leur place. Source:https://www.britannica.com/event/2025-Nepalese-Gen-Z-Protests
La Génération Z n’est pas seulement une génération connectée ; elle est une génération qui agit, qui se bat pour la justice, qui refuse l’injustice et l’indifférence. Elle démontre qu’un autre futur est possible, un futur où la voix du peuple compte enfin.
